Vous l’aurez probablement remarqué, mais la façon dont les parents éduquent leurs enfants de nos jours n’a absolument rien à voir avec la façon dont nos parents ont été éduqués par nos grands-parents. En effet, de plus en plus de recherches suggèrent que ce que l’on appelle aujourd’hui la parentalité positive, ou encore l’éducation bienveillante, serait la clé d’un enfant pleinement épanoui et d’un futur adulte équilibré. Dans cet article, nous allons vous parler des principes fondamentaux de la parentalité positive, de ses bienfaits et des limites de cette dernière.
En quoi consiste la parentalité positive ?
Si vous avez des enfants ou que vous souhaitez en avoir, il est fort probable que vous ayez déjà entendu le terme de « parentalité positive ». Selon la définition du Conseil de l’Europe, il s’agit d’une éducation qui prône le respect mutuel entre les parents et leurs enfants. Il s’agit avant tout de mettre la relation parent-enfant au centre des préoccupations, et de privilégier la communication et la positivité pour résoudre les conflits, les bêtises et les caprices. Le but recherché est de faire en sorte que l’enfant se sente libre de parler de n’importe quel sujet avec ses parents, et de s’exprimer sur ses ressentis sans avoir peur d’être réprimandé, mais pas seulement ! Il est également primordial que les parents puissent exprimer leurs sentiments de fatigue ou d’incompréhension à l’enfant, pour lui faire comprendre pourquoi son comportement dans une situation X ou Y est inapproprié.
Les principes de base de la parentalité positive
Les principes de base de la parentalité positive ont été mis en évidence par une pédiatre du nom de Catherine Guéguen, pour faire comprendre aux parents en quoi sa méthode est importante. Elle est tout simplement partie du constat scientifique, disant que le cerveau d’un enfant est vulnérable et malléable jusqu’à l’adolescence. Il est donc important de faire en sorte de l’accompagner sans le « freiner » ou le « gêner » dans cette période de construction. Voici les cinq principes les plus importants selon Catherine Guéguen :
- Répondre un maximum aux besoins affectifs de l’enfant ;
- Imposer des règles pour garantir la sécurité physique de l’enfant ;
- Avoir une écoute réelle et empathique des émotions exprimées ;
- Donner de l’autonomie et de la liberté ;
- Donner une éducation physiquement et psychologiquement non-violente.
La parentalité positive inclut également des notions comme le fait de ne pas donner de consignes négatives, mais de lui montrer sa part de responsabilité et de lui poser des questions sur le pourquoi de son comportement au lieu de le réprimander tout de suite. Il est ainsi préférable de lui proposer par exemple de réparer son erreur pour le responsabiliser plutôt que de le punir.
Les bienfaits de la parentalité positive
Contrairement à ce que beaucoup de personnes peuvent penser, la parentalité positive n’est absolument pas laxiste, elle inclut tout aussi bien la compassion, la communication et le respect que la discipline. Adopter ces méthodes ou au moins quelques-unes d’entre elles aura de nombreux avantages, comme par exemple :
- Renforcer les liens avec vos enfants ;
- Avoir une communication positive et efficace avec eux ;
- Améliorer leur estime de soi ;
- Réduire les actions et comportements négatifs des deux côtés ;
- Renforcer le respect et la confiance mutuels.
Le fait de mettre la communication et l’empathie au cœur de la relation avec l’enfant lui permettra de mieux exprimer ses émotions, et fera qu’il se sentira aimé et protégé malgré tout. En grandissant, il sera donc prêt à affronter le monde avec beaucoup de positivité et de confiance.
Les limites de la parentalité positive
D’un autre côté, il faut savoir que pour de nombreux parents, la parentalité positive n’est pas la solution à tous les problèmes liés à l’éducation. Selon eux, cette dernière aurait énormément de limites et peut même être contreproductive, car :
- Elle culpabilise les parents ;
- Elle demande beaucoup de temps et d’énergie ;
- Elle peut rendre les enfants trop capricieux et égoïstes ;
- Elle ne permet pas à l’enfant de gérer les émotions négatives.
Vous l’aurez compris, l’une des failles de ce modèle d’éducation est de tomber dans l’excès de liberté et de faire ce que l’on appelle des « enfants rois », qui auront tendance à prendre le dessus sur leurs propres parents par manque de structure et de limites.